Rassegna storica del Risorgimento
CALAMAI GIOVANNI; CARTEGGI (SERATTI-CALAMAI); GRANDUCATO DI TOS
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1993
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185
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I problemi della neutralità nel 1793 185
dósirer que Les Oligarches subissent la peine d'un si grand forfait, je souhaite que ceux des Génois qui, par une opposition sage et coura-geuse, ont garanti leur patrie de l'abyrne vers le quel on la poussoit, étendent une voile religieux sur le passe. Qu'ils ne s'en souviennent qu'autant que la prudence l'exige; qu'ils se occupent du présent, et qu'ils invitent ceux là mème qui ne veulent voir que ce qu'ils croient leur convenir, à mettre désormaìs leur intérèt et leur gioire dans I'intérèt et la gioire de leur patrie. C'est sans doute un grand malheur pour la République de Génes de ne pouvoir se sufire à elle mème, de devoir associer ses destinées à celles des autres. Mais au moins qu'elle n'aggrave pas ce malheur en refusant de se soumettre à la Loi de la nécessité. Que pour complaire à des bourreaux coalisés qui finiront par lui déchirer le sein, elle ne leur aide pas à déchirer celui de la République Francoise, le quel lui est ouvert. Qu'elle voye dans celle-ci une soeur cadette, disposée à soutenir son ainé dans la caducité à la quelle le tems soumet les Corps politiques, comme le corps humain. Loin d'aggraver ses dépenses elle les allègerera. Loin d'abuser de sa faàblesse, elle se fera un devoir, un plaisir, un honneur de la défendre contre quiconque tenteroit d'en abuser. Ces avantages je les offre au nom de ma patrie et pour la gioire, sans craindre, sans apprehender la possibilité mème d'étre désavoué.
Les moyens que je connois sont aussi faciles, que le but, que je me propose est important. En voici la substance.
La République des Génois a, comme Souveraine, le droit de se gouverner comme il lui plait. La contraindre à cet égard, mème pour son bien évident, seroit un attentat.
Les faoultés n'étant pas égales, les Francois en faisant plus pour les Génois, que ceux-ci pour ceux là, ne font pas proportion gardée davan-tages. De sorte que les forts s'érigeant en protecteur des faibles, si abaisse-ront au lieu de s'éléver. Cette proportion peut seule régler et maintenir une alliance naturelle et également utile pour les deux Républiques. Pour assurer et faciliter la communication des deux Peuples amis, pour rendre l'accès aux Francois en Italie indépendant des événemens maritìmes, et mettre les Génois a portée d'ètre promptement secourrus, il se fera de suite, à frais proportionnelment commune, une route assez large pour le passage de deux voxtures, dont la solidité sera l'emblème de la durée de l'aliìance. Il sera élevé de la distance en distance des demeures pour des hommes employés à l'entretien de la route et à la sùreté des voya-geurs. Cette route sera libre de toute barrière et péage et quiconque proposeroit de l'entraver, sera déclaré trattre à sa patrie, et l'ennemi des deux Républiques.
La partecipation aux Gouvernemens respectif exceptée les Francois seront traités dans la République de Gènes, comme les Génois dans la République de France comme les Francois. Génes entrerà dans cette guerre, qui est celle de toutes les Républiques. La France ne fera point de paix, sans y comprendre Génes, sans stipuler que les interèts des fonds qu'elle a dans les emprunts des ennemis ou des Etrangers quelconques, seront payés jusqu'au remboursement.
A l'avenir Génes, en cas de guerre d'Italie seulement, ne fera point de paix sans y comprendre la France. La France fera comme le sien propre respecter le pavillon génois.