Rassegna storica del Risorgimento
Storiografia. Filosofia. Secolo XVIII
anno
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1994
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pagina
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171
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Mare*Aurelio, l'imperatore filosofo 171
Je propose en conséquence:
1. de se réunir par un concert de conseils et de raesures pour re vendi-quer la liberté et l'honneur du Roi de France et de Sa Fa mille, et pour met-tre des bornes aux extrémités dangereuses de la revolution Francoise.
2. de faìre remettre incessamment, ou du moins aussitót que possible pour cet effet, par leur Ministres a Paris, une déclaration commune, ou des déclarations pareilles et simultanées, dont le projet se trouve joint, et qui tendroit:
a) à détourner de nouvelles violences qui mettroient en danger la Per-sonne du Roy, de la Reine, et de la Famille Royale;
b) à affranchir le Roi Très-Chrétien et Sa Famille; et à sauver du moins les formes les plus essentielles de la Monarchie Francoise, en rapprochant sa nouvelle Constitution des concessions qui sont émanées ou pourront émaner encore de la volonté entièrement libre du Roi et des pouvoirs constatés de la Nation.
L'Empereur ajoute que ce projet de déclaration et les explications qui l'accompagnent ne doivent ètre regardés que comme des premiers appercus pro-posés à la déliberation commune et destinés à réunir d'abord les avis sur des objets déterminés. Il témoigne de plus le désir, que les Ministres des six Cours susdites, soient autorisés, sans délai, à remettre cette déclaration, après l'avoir arrangée d'un concert commun, de manière qu'elle soit aux circonstances locales du moment.
3. d'appuyer cette déclaration par un appareil suffisant de forces, auquel lTsmpereur s'engage de concourir vigoureusement de son coté, appareil dont on espère le doublé effet de ramener une grande partie de la Nation francoise à ses sentimens naturels, et de s'en imposer à ceux qui d'ailleurs persisté-roient dans les principes d'anarchie et de licence.
4. de se potter, dans le cas que la susdite déclaration fut suivie d'un refus formel de la liberté effective du Roi et de Sa Famille et d'une réforme legale de la Constitution francoise, à suspendre toute communication de per-sonnes, de commerce et de rapports avec la Nation francoise; mesure qui se-roit accompagnée du rappel des Ministres, et qui en fournissant aux susdites Puissances un motif de rassembler des corps considérables aux frontières de la France, mettroit l'Assemblée Nationale dans la nécessité de faire de son coté des armements très-dispendieux et féroit éprouver au peuple francpis par l'inter-ruprion du commerce et de l'industrie, et par l'augmentation des impòts, des maux capables de le ramener à des idées moins exaltées, tandis que d'un autre coté la suspension de l'empioi effectif des trouppes rassemblées aux frontières donneroit au premier enthousiasme le tems de se rallentir.
5. De former à Teff et du concert à prendre ultétieurement sur les objets relatifs à cette grande affaire une sorte de Congrès de Ministres des six Cours susdites qui se rassembléroient toutefois sans aucun éclat à Aix, à Spa, ecc., pour lequel cas le C.te de Mercy seroit autorisé à y paroitre au nom de la Cour de Vienne.
6. L'Empereur abandonne à ces mèmes Cours de déterminer, si et conimene il conviendra, après qu'Blles auront pris leur première ré solution sur cet ob'jet important, d'inviter ausu les autres Cours et Gouvememens à se joindre au concert de mesures dont qu'il s'agit.
7. Il donne à connaìtre qu'il regarde l'affaire comme trop majeure pour qu'aucune Puissance et nommément la Cour de Vienne puisse se charger seule du but qu'on se propose, et qu'il envisage la concurrence des grandes Cours,