Rassegna storica del Risorgimento

Francia. Italia. Filosofia politica. Storiografia. Secolo XVIII
anno <1994>   pagina <475>
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Les doctrinaires et Vìmage de fItalie 475
et avidité de ses conseillers? Rivalité et morgue des Autrichiens? Ou bien, tout simplement, impossibilité d'admettre la coexistence de deux principes opposés, l'immobilité au delà de l'Isonzo, le progrès dans les plaines de la Lombardie ?I67) Quoi qu'il en soit, une chose est sùre, Stendhal la prévoit dès 1817: bien tòt la haine sera irréconci-liable contre les Autrichiens .m)
Instrument privilégié de leur hégémonie, la Biblioteca italiana publie dans son premier numero l'arride fameux qui déclenche la polémique entre classiques et romantiques. A la fois pamphlet célèbre et manifeste de la nouvelle école, la Lettera semiseria di Grisostomo inspire aux doctrinaires un excellent article qui met Paccent sur son aspect propre-ment politique.169)
Les soulèvements de 1820-21 éveillent chez les Tablettes univer-selles une sympathie que le cours des événements se chargera trop vite de décevoir. Cette attitude s'oppose donc à celle d'un Stendhal qui n'aura qu'à se féliciter d'un scepticisme malheureusement confirmé par les faits.170)
Quelques années plus tard, la Revue francaise, disposant de plus de recul, analyse à son tour les causes de la défaite: plus prudents qu'ha-biles, meilleurs orateurs que guerriers, bons citoyens, mais nullement hommes d'état , les Napolitains ont, par leur malheureuse campagne contre l'Autriche, réduit à néant les efforts du Piémont, et replongé l'Italie entière dans une servitude mille fois plus honteuse et plus dure .m)
Loin de vouloir justifier son échec, la revue l'attribue à des er-reurs politiques beaucoup plus que militaires: l'attitude ambigue à l'égard de la Sicile, le manque de préparation psychologique à la guerre, l'ab-sence de coordination dans la strategie, l'adoption de la constitution
167> Ivi, p. 43. Un article du Globe (VI (23 aoùt 1828), pp. 635-637) est con-sacré aux structures politiques de l'Autriche à propos d'un ouvrage intitulé Austria as it is.
,6 STENDHAL, Rome, Naples et Florence, I, p. 116.
') Poisse ce qu'il y a de vrai dans vos doctrines, de -louable dans vos sentiments, d'ingénieux dans vos idées, trouver dans les coeurs italiens un écho qui lui réponde! Puissent le gofit dcs nobles occupations, l'estime des choses sé-ricuscs et des travaux utilcs, puisse l'esprit public ranimc paimi vous, fai re de vous un peuple digne de sa gioire passée et de ses facultés présentes et donner une patrie à tant d'esprits distingués, à tant de talcnts solitaires répandus et perdus dans vos belles contrées. E che Dìo vi benedica... (ivi, pp. 28-29).
170> Exaspéré par la niaiserie enfantine des conspirateurs du Piémont et de Naples , il en veut sttrtout aux journaux francais pleins d'exagération sur la li-berté de l'Italie (Courrier anglais, V, p. 353).
I7I> Revue francaise, art. ette, p. 47.