Rassegna storica del Risorgimento

476 Jacques Misan-Montefiore
espagnole.172)
A dater de ce jour [...] un seul principe a dirige les gouverne-ments italiens: la peur; la peur qui rend à la fois cruel et stupide, la peur qui, par les mesures qu'elle inspire, se crée sans cesse à elle-méme de nouveaux aliments .173) Cette peur a provoqué l'arret brutal de tous les progrès o combien timides! que 1'accord tacite du pouvoir avait jusque là permis de réaliser. L'état de léthargie qui sem-ble s'étre emparé de l'Italie sufEt à expliquer, selon le Globe, l'intéret dérisoire accordé à l'Italie par la presse rancaise.,74)
Rivoli avait susci té des espoirs immenses; Laybach a sonné leur glas. En une vingtaine d'années, le cercle s'est refermé sur l'Italie.
Les doctrinaires se refusent cependant à désespérer de son avenir. De faux bruits ayant circulé sur la libération prochaine de Silvio Pellico, Stendhal écrit dans le Globe:
Silvio Pellico est l'homme au caractère le plus doux, et le plus tranquille. Toute l'activité de son àme s'est réfugiée dans la poesie. Place avant sa détention auprès d'un noble italien corame précepteur de ses enfants, sa con-versation, pleine de gràce et de mélancolie, avait tellement captivé son patron qu'on ne lui laissait pas une heure par jour à consacrer à sa chère poesie.175*
Quant à la lutte des Grecs pour leur indépendance, elle recueille toute la sympatnie du Globe: il lui consacre plusieurs articles inspirés par les Italiens qui y participent qui la chantent dans leurs vers..1765
La mort ou l'exil cette mort encore plus cruelle sont le lot de ceux qui ont voulu la rédemption de leur patrie par la violence. Abandonnée après l'écnec de 1821, l'idée gagne pourtant du terrain aux approches de 1830.
A Florence, tout semble on ne peut plus calme en 1826. Il n'y manque pourtant qu'une étincelle, dit Stendhal.177* Elle ne tarderà pas à
*72> Ivi, pp. 47-48.
173> Globe, Vili (6 avril 1830), p. 202.
W) Ibidem.
175) S,: ITALIE, Silvio Pellico, Globe, I (30 novembre 1824), pp, 161-162.
17<s> LITTERATURE. / Profughi di Purga, poesie de GIOVANNI BERCHET, Tablettes universetles, 48 lìvraison (lcr novembre 1823), pp. 151-154; FRANCE, Lettre du Comete Santa Rosa, Globe, II (26 novembre 1825), p. 981.
177) L'inaptitude à la passion qui scVtt en Toscane frappe Stendhal d'une doulou-reuse stupéfaction: l'Àutriche qui surveille de facon si sevère l'universi té de Pavie fair confiance à ses collèges dont les enfants sont patiemment raisonnables comme des vieiUards et incapables de tout roouvement généreux {Rome, Naples et Florence,