Rassegna storica del Risorgimento

Commemorazioni. Georges Dethan
anno <1999>   pagina <82>
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Amici scomparsi
ges Dethan eut deux centres d'intérét comme en témoignent les travaux qu'il réalisa au cours de sa carrière, parallèlement à ses fonctions de conser-vateur des archives puis de la bibliothèque du Ministère des Affaires étran-gères à Paris (1967) dont il devint conservateur en chef en 1980 avant de devenir conservateur en chef de la division historique des Archives en 1983 et ce jusqu'à sa retraite en 1988; à cette date il devint président de la commission internationale pour l'édition des sources de l'Histoire eu-ropéenne (CIESHE) en méme temps qu'il présidait la Société d'Histoire et d'Archeologie du VIIe arrondissement de Paris, celui-là méme où est installé le Ministère des Affaires étrangères; enfin, depuis 1992, il était membre de la commission des Archives diplomatiques.
Premier centre d'intérét donc, la France du XVIIC siècle, ce qui n'étonnera pas ceux qui ont connu Georges Dethan: en effet le XVIIC siècle qu'il a frequente ne flit pas d'abord celui de Louis XIV, compassé, austère à bien des égards, classique pour tout dire; c'était celui du règne de Louis Xm, parcouru d'intrigues politiques multiples au coeur desquelles se retrouvait fréquemment le frère du roi, Gaston d'Orléans, auquel il consacra son premier ouvrage remarquable de finesse d'analyse et de connaissance de l'epoque (1959) qu'un livre récent, La Vie de Gaston d'Orléans (1992), reprenait en l'enrichissant sur bien des points; celui de la Fronde aussi, baroque, bouillonnant, brouillon souvent, extraordinairement vivant en tout cas, comme en témoigne son Maarin et ses amis (1968) qui venait complé-ter les multiples études sui: cette période qu'il avait publiées elitre temps. Par Mazarin, il tenait déjà, d'évidence, à l'Italie, celle-là méme qu'il avait découverte, on l'a dit, en 1952-53: Rome bien sur qu'il avait appris à con-naitre intimement et qu'il savait faire aimer, mais aussi cette Italie profonde, longtemps délaissée par le tourisme, celle des Abruzzes par exemple (L'Aquila, Teramo...); c'est aussi à cette epoque que sa curiosité, celle du chercheur, l'attira vers l'Italie du Risorgimento et de l'unification de l'Italie au temps de Napoléon HI; ce fut son second centre d'intérét. A l'invitation de ses collègues et amis italiens, Artom et Camerani, il participa pour la première fois à un congrès dans la péninsule, celui de la Società toscana per la storia del Risorgimento; par la suite il devait fréquenter régulièrement, et jusqu'à une date recente, les congrès toscans mais aussi nationaux, ceux de l'Istituto per la storia del Risorgimento, et prendre en charge, a la demande d'Emilia Morelli, le groupe des historiens francais; il appartennit également, et dès sa création en 1972, à l'initiative de Jean-Baptiste Duroselle et d'Enrico Serra, à la Commission franco-italienne d'histoire contem-poraine qui se réunit alternanVement chaque année en Italie et en France depuis lors.