Rassegna storica del Risorgimento
GIOBERTI VINCENZO
anno
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1921
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pagina
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597
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Vincenzo Gioberti Ministro plenipotenziario a Parigi 597
cupation d'Alexandria avait été trés noble et digne et qu'elle lui faisait beauooup honneur auprès de toutes le puissances de l'Europe; enfili avant que de me congedier, il me lanca ces derniers mots: que peut-ètre il nous serait utile que le quartier general de l'armée des Alpes se rapprochat de l'extrdme frontière et qu'une avantgard quelque peu forte poussat jusqu'à Suse , je m'empressais de lui répondre que dans le cas d'exùrétm] necessité cela nous serait fort utile et que nous y compterions; mais il ajouta bientot qu'il avait l'espoir que cela ne serait pas mème nécessaire, car il avait parie au Mìnistse d'Autriche de manière à rendre beancoup plus facile la négociation de la paix.
Je regrette que M.r Gioberti ne m'ait point accompagno chez M.r le Président, mais cela a été l'effet d'un malentendu du Ministre des affaires étrangères, que je crains cependant puisse donnei* lieu a quelque froideur de la part de notre Ministre d'aprés ce qu'il m'en revient en ce moment. Je vous éerirai demain, M.r le Oomte, après l'avoir vu.
Il me resuite par des rapports particuliers que des notes bien vives ont été donnóes d'accord entre l'Angleterre et la Pi-ance au cabinet Autrichien, et Yotre Excellence doit en savoir plus que moi par M.r Bois le Comte. lei les journaux du Gou-vernement son très bienveiDans pour nous, et vous ponvez le re-connaìtre aussi par le journal des débats.
Ayant dit à Lord Normanby que si nous n'avions point fait de contreprojet e'avait été par un sentùnent de dignité pour nous et de respect méme pour nos ennemis, car nous n'aurions pu offrir par un contreprojet une dixième de leur demando sans leur déclarer implicitement que le Cabinet de Vienne était un mar-chand juif et non pas le représentant d'une haute puissance et d'une grande nation, j'appris bien par M.r le Marquis de Brignole que Lord Normanby lui dit le soir que nous avions bien fait de ne pas faire de contreprojet.
Je mets fin à ma lettre, parceque lej;ems presse pour I'en-voyer à la poste et je me borne, ete.
GULHNÀ.