Rassegna storica del Risorgimento

GIOBERTI VINCENZO
anno <1921>   pagina <607>
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Vitocemo Gioberti Mmistro plenipotenziario a Parigi 607
qu'on ne penso generalement Fai d'autant plus besoin d'invo-quer votre indulgence que je me trouve dans le cas de ne pou-voir partager entiórement votre pensée, non pas quand à la ré-solution de ne jamais abandonner le principe; de la nationalité Italienne, qui doit ètre grave et enrariné dans nos coeurs, et guider toujours nos aotes politiques, mais plutófe quand au danger de paraìfci'e renier e principe, si une clause formelle ou des expressions bien elaires ne le reservent formellement dans le traité de paix à conclure avec l'Autriche.
Oertainement j'ai suivi jusqu'à prósent et je suivrai toujours vos fcecjions en ceci, comme en tout le reste, mais puisque Votre Bxcellence me fait l'honneur de me demander mon opi­nion à cet égard, je me permetfcral dje la lui dire tonte entière, si j'en amai le tems aujourd'hui méme, après lui avoir rendu compte de ma conversatdon d'bier au soir avec Lord Palmerston.
Lord Palmerston m'a reeu hier au soir à dix heures- avec la politesse exquise qui distingue cet illustre personage. La pa­role est modérée, mais ci aire et franche comme eelle d'un hom-me d'Etat, qui sait. ee qu!il reM, qui s'est Mée une ligne à sui-vre, celle des intérèts de sa patrie et qui ne va pas ttonnant d'un còte et de l'autre pour tirer des événemens le règie de sa conMfte> Notre conversation s'est prolongée jusqu'à près derai-nuit : je me snis borné à sonder le terrain incornai sur lequel je me trouvais, à toucher toutes les questiona que présente no­tre malheureux situation, et a invoquer le remòdè bien simple de l'aide et de la protection de notre ancienne alliée l'Angle terre. Lord Palmerston approuve, qu'on n'ait pas donne de con* fcreprojet aux ])roposition de l'Autriche, puisque la distance h> franchir entre les prébentiòtiS" exhorbitantes de l'Autriche et IV dhésion possible de la part de la Sardaigne étaittrop grande et n'en laissait pas le moyen; mais a présent qu'on est descendu à des demondes moins iitdiscrèies. Lord Palmerston penso quii fant presentar un contreprojet poni- 6ter bout fpretexte à nos ennemis.
Je ne pi pas dire qu'il ait insisto pour la prompte pré-sentation de ce contreprojet, parce qu'il a toujours été d'un calme parfait quoique très bienveillant pour notre cause, mais il m'a observé, que sì l'Autriche avaft besoin d'argent, elle avaìt encore plus besoin de ses troupes, et qu'à cause de cela, elle auraàt peut-étre fait de plus grandes facilités pour nos arran-