Rassegna storica del Risorgimento

GIOBERTI VINCENZO
anno <1921>   pagina <609>
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Vìncendo Gioberti Ministro plenipotenziario a Parigi 609
rais, monsieur le Président, recevoir à cet égard des infonnatìons préeises pour savoir y conformer mes observations et mes re-ponses.
Quand à la somme d'indemnité, Lord Palmerston m'observa qu'il fallait toujours dire un peu moins de ce qu'on voulait dorjner, mais il m'a paru ne pas trop aìmer de discuter des cniffres: aussi je me suis limite à lui soumetfcre des considera-tions gónérales sur nos moyens et plus encore sur les effets que produirait dans le pays et sur l'opinion publique une paix onereuse et sur l'impossibilité pour tout gouvernement d'admi-nistrer à cea condìtions: j'ai beaucoup insistè sur ce dernier argument, laissant voir a Lord Palmerston que ni vous, M.r le Président, ni vous collègues se cbargeraient de cette besogne, et qu'alors les affaires du l'Etat tomberaient dans des mains très dangereuseSj cai* on pourrait il difficilement avoir un par-lenient discret et raisonnable à ces condìtions: j'ai parie du parti franc,ais assez populaire en Piémont, du désordre mora! qui dominait la presse et pourrait s'etendre parmi les elasses plus basses de peuple et méme dan les campagnes, et du besoin absolu de retablir le bon ordre dans l'esprit du public, et dans toutes les branches de l'administration le garantissant par la conservation et le developpement des libertós constitutionnelles. Óeci m'amena naturellement à lui poser la question du Statuto, mème dans le cas possible que direetement ou indirectement le gouvernement Autrichien chercha a nous l'enlever ou à le faire modifìer, me me avec le concours d'autres puissanoes; et à cet égard je l'informais des declarations renouvellées dans d'autres temps par les Ministres d'Autriche et des oppositions mises à toute espèce de réforme ehez nous et à l'acloptìnns de principes plus jnstes et plus rationnels. Lord Palmerston me dit qu' il ne fallait laisser introdurre dans le traitó ne Seul mot, qui pub avoir trait au gouvernement intéri eur de l'Ufcat; qu'il fallait s'oppose* mSme nx simples insinuations qui pourraient ètre faites a cet égatfd~et inaintenir l'indépendance du gouver­nement. Il ajoata que chaque Etat avait le droit de se régler dans son interieur de la manière qu'il jugeait meilleure et qu'il n'appartenait à personne, ni à aticun autre governement de s'immiscer dans les affaires d'autrui et de dicter la loi, lorsque le bon ordre y régnait, quelque pretexte qu'on voulait invoquer.